Estimation de la valeur économique de la résistance des mauvaises herbes aux herbicides en grandes cultures
Rapport final : Estimation de la valeur économique de la résistance des mauvaises herbes aux herbicides en grandes cultures. Les résultats agronomiques des essais du Centre de recherche sur les grains CÉROM inc. (Cuerrier et al., à paraître) sur le phénomène de la résistance des mauvaises herbes aux herbicides ont pu être exploités pour évaluer le coût économique de ce phénomène. Pour y arriver, les modèles économétriques Cobb-Douglas et Lichtenberg-Zilberman ont été appliqués et comparés. Cent vingt-deux observations étaient disponibled, mais 100 d’entre elles ont pu être intégrées à la modélisation. Les tests statistiques ont confirmé la bonne spécification des modèles et le bon choix des variables, mis à part le modèle CD qui a dû être corrigé pour l’hétéroscédasticité. La variable de la résistance correspondait au résultat du diagnostic de résistance tiré de Cuerrier et al. (en cours). Une douzaine d’autres variables ont été intégrées à la modélisation, dont des variables relatives à la phytoprotection, à la fertilisation, aux analyses de sol, à certaines caractéristiques du producteur et de son entreprise ainsi qu’aux des variables climatiques. L’effet marginal des herbicides a aussi été évalué distinctement. Selon le résultat du modèle CD, une augmentation de 1 % de l’utilisation des herbicides, soit 0,019 kg i.a./ha, fait diminuer la valeur des ventes de 0,04 %. En effet, l’effet marginal des herbicides indique qu’une augmentation de 1 kg i.a./ha d’herbicides entraîne une diminution de la valeur des ventes de 0,07 %. Le coût économique de la résistance des mauvaises herbes aux herbicides n’a cependant pas pu être estimé avec certitude avec la méthodologie utilisée.