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Pommier, Avertissement No 6, 8 mai 2024

Développement des pommiers. Maladies : feu bactérien, oïdium, tavelure, pulvérisation et fertilisation. Insectes et acarien : tétranyque rouge et cochenilles, punaise terne, tordeuses et noctuelles. Abeilles : pollinisation et protection. Observations et prévisions du Réseau-pommier.


DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(S. Gervais)
 
Stade phénologique
  • Le stade « bouton rose » (cv. 'McIntosh') est atteint en Montérégie. Le stade « bouton rose avancé » est atteint dans quelques sites en Montérégie plus chauds ainsi que le début de floraison de certaines variétés hâtives. Les poiriers ont atteint le stade « floraison » dans plusieurs sites en Montérégie.
  • Dans les Laurentides et en Estrie, le stade atteint est « pré-bouton rose », mais le « bouton rose » approche.
  • Pour les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, le stade « débourrement avancé » est atteint.
  • Pour la région du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, le stade « débourrement » est atteint.
 
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Stade « bouton rose» à Saint-Bruno-de-Montarville (à gauche), et stade « pré-bouton rose » à Compton (à droite) le 8 mai 2024

Photos : Caméra-Web, IRDA

 

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Stade « floraison » du cultivar 'Ure' en Montérégie-Est le 3 mai 2024

Photo : IRDA

 

 
FEU BACTÉRIEN, OÏDIUM, TAVELURE, PULVÉRISATION ET FERTILISATION FOLIAIRE
(V. Philion)
 
Feu bactérien
La floraison des poiriers a débuté depuis quelques jours dans plusieurs secteurs. C’est aussi la période de floraison des nombreux arbres et arbustes indigènes et ornementaux qui peuvent servir de réservoir à la maladie.

Là où c’est possible, l’élimination des sorbiers, amélanchiers, aubépines (et autres) dans les abords de verger est certainement une mesure efficace pour réduire les risques de feu bactérien sur les pommiers et les poiriers (Fiche 106). Consultez la fiche 104 pour la liste des hôtes indésirables.
 
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Floraison de l'amélanchier

Photo : IRDA


Les risques d’infection des fleurs de poiriers sont actuellement faibles et aucun traitement n’est recommandé en verger. Cependant, l’application du régulateur de croissance prohexadione-calcium (APOGEE, KUDOS) qui est recommandé dès le stade « bouton rose » peut être utile dans une stratégie complète de répression de la maladie (Fiche 106).

Blanc du pommier (oïdium)
 
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Blanc du pommier

Photo : Véronique Decelles (Dura-Club)


Les symptômes commencent à apparaitre (photo) sur les bourgeons infectés l’an passé et la propagation de la maladie vers les nouvelles pousses sera donc possible dès que les conditions seront favorables au blanc. Dans les vergers avec un historique de cette maladie, des traitements spécifiques peuvent être nécessaires pour prévenir la propagation. Attendez que des conditions favorables à la maladie soient prévues avant de traiter. Le modèle Oïdium du pommier de RIMpro peut vous guider pour cibler les traitements.

Tavelure
L’efficacité et l’efficience de votre stratégie de traitement repose sur plusieurs facteurs. Même si l’efficacité contre les infections primaires est essentielle pour protéger votre récolte, l’efficience (optimisation des ressources) aura un impact sur votre portefeuille. Il est inutile et couteux d’essayer de tuer toutes les spores de toutes les infections. L’indice de risque « RIM » peut vous aider à guider vos actions. Par exemple, un traitement en protection un rang sur deux peut être excessif pour les infections à faible risque (RIM <30) mais jusqu’à deux traitements complets (protection + post infection) peuvent être nécessaires pour bien réprimer les infections à risque extrême (RIM >600). Le billet publié samedi présente un exemple. La tolérance au risque et la méthode utilisée pour adapter sa stratégie au risque est très variable d’un producteur à l’autre.

Pulvérisation
Les pulvérisateurs ne sont pas tous égaux et la couverture dans les endroits critiques n’est pas garantie. À moins d’investir dans un bon pulvérisateur, la couverture de la face inférieure des feuilles est toujours excessive et la tavelure, qui s’attaque davantage à la face supérieure, n’est pas toujours réprimée correctement, notamment dans le haut des arbres. Dans les vergers où la qualité de la pulvérisation est un enjeu, il est préférable de choisir des produits pénétrants qui pourront traverser la feuille de la face inférieure vers la face supérieure pour stopper l'infection. Le mélange de bicarbonate de potassium (B2K) et de soufre est très efficace pour réprimer la tavelure du pommier, mais ces produits ne pénètrent pas à l’intérieur des feuilles. Assurez-vous d’une bonne couverture de la face supérieure des feuilles, pour bien profiter des nombreux avantages du B2K.

Fertilisation
Au stade « bouton rose », une application foliaire du mélange Urée (3 kg/ha) + Bore (ex: ETIDOT, 0.6 kg/ha) est utile. Voir la fiche 37a à ce propos.



TÉTRANYQUE ROUGE et COCHENILLES
(S. Gervais)

Situation actuelle
On remarque l'éclosion des œufs de tétranyque rouge pour plusieurs secteurs en Montérégie-Est. Aucune éclosion n'est observée par les collaborateurs pour les régions de la Montérégie-Ouest et des Laurentides, même si le modèle prévisionnel de CIPRA indique que les œufs sont éclos. L’éclosion est prévue le 12 mai pour la région de l’Estrie, aux alentours du 17 mai pour les régions de Québec et Chaudière-Appalaches et à la fin du mois de mai pour les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.

Dépistage et intervention
Voir l'avertissement N° 2 du 10 avril 2024 pour plus de détails sur les techniques de dépistage et d'intervention.

Pour une intervention plus efficace contre le tétranyque rouge, il est préférable de tuer les œufs avant leur éclosion plutôt que d’attendre et traiter les formes mobiles. Surveillez le moment d’éclosion des œufs dans votre verger.

 
PUNAISE TERNE, TORDEUSE ET NOCTUELLE
(S. Gervais)

Situation actuelle
Les journées chaudes ont favorisé l'activité de la punaise terne dans les régions de la Montérégie et des Laurentides et le seuil d'intervention a été atteint pour quelques nouveaux secteurs. On note peu d’activité dans les régions de l’Estrie, de Québec et de Chaudière-Appalaches; le seuil d'intervention n'est pas atteint.

Les captures de papillons de la noctuelle du fruit vert, de la tordeuse à bandes rouges ainsi que la mineuse marbrée sont au-dessus de la normale dans les vergers pilotes de la Montérégie.

Les chenilles printanières sont observées dans toutes les régions au sud de la province et sont en augmentation dans quelques vergers en PFI ou biologiques. Les larves de la tordeuse à bandes obliques commencent également à être davantage notées en Montérégie.

Dépistage
Pour évaluer le risque posé par ces ravageurs, consultez la fiche 65 du Guide de PFI pour les seuils d'intervention.

Intervention
Le stade efficace pour intervenir contre la punaise terne, si le seuil d’intervention le justifie, commence au stade « pré-bouton rose » et se poursuit jusqu’au « bouton rose/bouton rose avancé ».

Pour les régions au sud de la province dont les stades « bouton rose » et « bouton rose avancé » sont atteints, le traitement pré-floral à ces stades phénologiques aura une meilleure efficacité contre plusieurs autres ravageurs pré-floraux, dont la punaise terne, la mineuse marbrée, l'hoplocampe, la noctuelle du fruit vert et la tordeuse à bandes obliques.
 
 
AUTRES INSECTES PRÉSENTS EN VERGER
(S. Gervais)
 
Début des observations de l’hoplocampe des pommes en Montérégie-Ouest dans un verger sous régie biologique. La pose des pièges blancs pour le dépistage s’effectue au « bouton rose ». Ce stade phénologique est atteint actuellement en Montérégie et le sera prochainement pour les Laurentides et l’Estrie. Pour plus d’information sur le dépistage et le seuil d’intervention, consultez la fiche 65 du Guide de PFI.

La présence du puceron vert, du thrips du poirier et de taupins sont toujours observés en Montérégie, il n'y a pas d’augmentation notée pour ces ravageurs. En Montérégie-Ouest, l’orchestre du pommier est toujours observé et tend à augmenter dans les vergers sous régie biologique.

Les coccinelles, les chrysopes et les hémérobes, qui sont des prédateurs, sont toujours observés en Montérégie. Les pucerons sont leurs proies préférées. On rapporte quelques observations supplémentaires cette semaine pour la punaise réduve en Montérégie-Ouest. Première mention de la présence de syrphes en Montérégie.
 
Image Agri-Réseau

Coccinelle avec du pollen sur son dos sur un bouquet floral d'un poirier le 3 mai  2024 

Photo : IRDA

 

ABEILLES : POLLINISATION ET PROTECTION
(S. Gervais)

La floraison est débutée dans certaines variétés hâtives de pommiers dans quelques secteurs en Montérégie ainsi que dans les poiriers et les pruniers. La floraison du cultivar ‘McIntosh’ est prévue au courant de la semaine prochaine pour les régions plus au sud.

Pour des conseils sur la pollinisation (nombre de ruches, arbres pollinisateurs, etc.), consultez la fiche 42 (Pollinisation et qualité du fruit) du Guide de PFI.

Les bourdons, abeilles et autres pollinisateurs sauvages ont déjà été aperçus par les collaborateurs dans les vergers. Il est de votre devoir en tant qu’utilisateur de pesticides de prévenir l’intoxication des abeilles et autres pollinisateurs. Ceci inclut notamment l'obligation légale de ne pas pulvériser un pesticide toxique aux abeilles dans un verger en fleurs. S’il est indispensable d’appliquer des pesticides pendant la floraison, il faut se limiter aux produits peu toxiques ou inoffensifs et le faire entre 19 h et 7 h, moment où les abeilles sont à la ruche. La toxicité des pesticides envers les abeilles est disponible sur l’affiche PFI 2024, à la fiche 95 (Les espèces utilises, une ressource à protéger) du Guide de PFI de même que sur le site Web SAgE pesticides.
 
Image Agri-Réseau

Photo : IRDA

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais et S. Poirier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 
POUR EN SAVOIR PLUS

Cliquez ici pour les messages des conseillers du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.
 
 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.
 

 
Cet avertissement a été rédigé par Stéphanie Gervais, agr., M. Sc. et Vincent Philion, agronome et phytopathologiste, M.Sc. (IRDA). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Pommier ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Pommier
Date de publication : 08 mai 2024

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