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Solanacées, Avertissement No 2, 7 juin 2023

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - SolanacéesStress environnementaux. Nouvelles publications. Tomate : taille des drageons et prévention des maladies bactériennes. Pucerons dans les poivrons. Doryphores de la pomme de terre dans l'aubergine.
 


MÉTÉO et ÉTAT DES CULTURES 


Les gels qui ont eu lieu entre le 17 et le 26 mai suivis de la minicanicule, de nuits froides, de forts vents et l’absence de précipitation de la semaine dernière ont causé des stress sur les plants fraîchement transplantés. Une bonne régie d’irrigation demeure le meilleur outil pour accélérer l’établissement racinaire et atténuer les stress. 

Le temps sec et les feux de forêt favorisent le dépôt de particules fines sur le feuillage. Les précipitations prévues seront les bienvenues afin d’alléger les stress et ainsi favoriser le bon développement des cultures. Pour en savoir plus, consultez les documents Indice de la qualité de l'air et Effets de la pollution atmosphérique sur les cultures agricoles.

À la suite de l’épisode de chaleur importante de la semaine dernière, des nécroses au bas des tiges et des brûlures de la pointe pourraient être observées cette semaine. Lorsque la température de l’air dépasse 30 °C, la surface du paillis de plastique peut atteindre 60 °C, ce qui tue les cellules végétales. Des températures de sol de 40 °C ont d’ailleurs été enregistrées cette semaine sous les paillis. Pour plus d’information sur les dommages potentiels de chaleur sur paillis plastique et les moyens pour les limiter, consultez ce document

Le sommaire agrométéorologique Solanacées vous informe des précipitations et du cumul des degrés-jours entre le 31 mai et le 6 juin 2023 : 



NOUVELLES PUBLICATIONS
 

 


TOMATE


Maladies bactériennes de la tomate : taille des drageons 

Pour l’instant, aucun cas de bactériose n’est rapporté. Plus l’apparition du chancre bactérien (Clavibacter michiganensis subsp. michiganensis) et de la moucheture bactérienne (Pseudomonas syringae pv. tomato) sera retardée, moins leur impact sur la culture sera important. Dans les champs plus hâtifs, les premières applications de cuivre ont été effectuées en prévention. 

Puisque les plants peuvent être porteurs de la maladie sans démontrer de symptômes, la taille des drageons doit être bien réalisée afin de limiter les blessures aux plants. Ceci pourrait avoir un impact important sur la dissémination des maladies bactériennes. Dans les champs les plus hâtifs de tomates qui seront tuteurées ou drageonnées, les drageons du bas des plants ont atteint une longueur idéale pour procéder à leur taille. 
 

Voici des recommandations pour procéder à la taille des drageons : 

  • Tailler des drageons tendres et jeunes, qui mesurent de 5 à 10 cm. 
  • À faire le matin, lorsque les drageons sont gorgés d’eau. Ils cassent plus facilement et la coupe est nette. Ceci permet également aux blessures de mieux cicatriser avant la tombée du jour. 
  • Des conditions asséchantes sont idéales. Attendre que la rosée soit disparue et que le feuillage soit sec. Les bactéries se multiplient à une vitesse exponentielle en présence d’eau et il faut éviter de manipuler les plantes durant ces situations à risque. 
  • Si des foyers de plants suspects sont observés, procéder à la taille de ces zones en dernier et marquer l’endroit avec des fanions. 
  • Lorsque le drageon est plus long que 10 cm, ce qui n’est pas l’idéal, il est recommandé d’utiliser un sécateur ou un petit couteau. Le temps consacré à la taille sera plus long, les lignes de coupe seront plus importantes et cicatriseront moins vite. Ces plus grosses blessures infligées aux plants représentent des portes d’entrée pour les infections bactériennes. Il est important de toujours travailler avec des outils propres. Désinfectez les lames entre chaque plant : de l'éthanol peut être vaporisé sur les lames.
  • Pour les petits champs, il est souhaitable de se laver et désinfecter les mains tous les 50 mètres, et pour les plus grands champs tous les 100 mètres. Cette mesure peut toutefois être compliquée à réaliser pour de grandes superficies.
 
Image Agri-Réseau

Plant avec cinq drageons prêts à être taillés

Christine Villeneuve (MAPAQ)

Image Agri-Réseau

Drageon qui mesure 6 à 7 cm

Christine Villeneuve (MAPAQ)

  

POIVRON


Pucerons 

Quelques collaborateurs ont observé les premiers pucerons. Il est important de vérifier les têtes des plants en début de saison ainsi que sur le revers des jeunes feuilles et les zones près des boutons floraux puisque les pucerons s’y cachent.

pucerons sur tête de poivron

Pucerons dans une tête de poivron
Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre)
 

 

Plusieurs espèces de pucerons peuvent se retrouver dans les tunnels. Le puceron vert du pêcher (Myzus persicae), le puceron vert du melon (Aphis gossypii) et le puceron de la pomme de terre (Macrosiphum euphorbiae) sont décrits dans des fiches IRIIS phytoprotection. 

 

Pour le poivron, les seuils d’intervention recommandés sont : 

 

AUBERGINE


Doryphore de la pomme de terre

Les premiers doryphores de la pomme de terre adultes ont fait leur apparition en Montérégie, en Chaudière-Appalaches et dans Lanaudière; la ponte a débuté. Pour l’instant, aucun traitement n’est nécessaire selon les observateurs, d'autant plus que ce sont les jeunes larves qui doivent être visées par les traitements insecticides. Il est important d’effectuer un dépistage régulièrement. 


Technique de dépistage 

Dépistez de 25 à 30 plants par champ à une fréquence de 1 à 2 fois par semaine. Plus les températures sont chaudes, plus le développement de l’insecte est accéléré. Les œufs éclosent entre 5 à 11 jours après la ponte. Portez une attention particulière aux bordures des champs orientés du côté où étaient les cultures attractives l’année précédente (aubergine, pomme de terre). Inspectez la face inférieure des feuilles à la recherche des masses d’œufs et vérifiez les points de croissance des plants; les petites larves aiment s’y alimenter. Si c’est possible, traitez uniquement les parties de champ pour lesquelles le seuil est atteint. Dans le sud du Québec, on assiste souvent à une seconde génération.


Seuils d’intervention 

L’aubergine est une plante qui se développe relativement lentement et elle est hautement attirante pour le doryphore qui peut rapidement faire beaucoup de dommages par temps chaud. Les seuils d’intervention suggérés dans le tableau 1 proviennent du Recueil d’intervention contre les insectes et maladies en cultures maraîchères et ont été développés dans le nord-est des États-Unis pour la tomate. 

Les photos suivantes permettent de visualiser les 4 stades larvaires : 
 

Image Agri-Réseau

Larves de stades L1 (1,5 à 2 mm) (à droite) et L2 (5 mm) (à gauche) : le pronotum est entièrement noir
Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre)

 

Image Agri-Réseau

 L3 : la larve mesure environ 8 mm et une coloration orangée apparaît sur le pronotum
Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre)

 

Doryphore de la pomme de terre L4

L4 : la larve est plus pâle, il lui reste une mince bande noire entre la tête et le thorax, et elle mesure jusqu’à 12 mm
Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre)



Seuils d'intervention du doryphore de la pomme de terre dans l'aubergine

Stade de la culture Seuil d'intervention suggéré
Plants de moins de 15 cm de hauteur 
  • 2 petites larves (L1-L2) 
    ou 
  • 1 grosse larve (L3-L4) en moyenne par plant 
    ou 
  • 10 % de défoliation causée par les adultes 
Plants de plus de 15 cm de hauteur 
  • 4 petites larves (L1-L2) 
    ou 
  • 2 grosses larves (L3-L4) en moyenne par plant 
    ou 
  • 20 % de défoliation causée par les adultes 
 


CERISE DE TERRE

Les premières chrysomèles trirayées ont été signalées en Montérégie, cet insecte sera à surveiller dans les prochaines semaines. 
 
chrysomèles trirayées
Chrysomèles trirayées
Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre)


 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.
 

 
Cet avertissement a été rédigé par Alex-Antoine Fortier-Brunelle, agr. et Riva Khanna, agr. (MAPAQ), avec la collaboration de Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre inc.). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Solanacées ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite. 
Image Agri-Réseau

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Solanacées
Date de publication : 07 juin 2023

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