Impact de la croissance et de la pluie sur les traitements appliqués contre la tavelure - Rapport de projet
Les producteurs de pommes appliquent annuellement des traitements fongicides pour réprimer la tavelure du pommier causée par le champignon Venturia inaequalis. Ces traitements doivent être renouvelés régulièrement selon les risques d’infection, l’apparition de nouvelles feuilles et le lessivage par la pluie. La fréquence des traitements recommandée est surtout basée sur des critères empiriques qui varient largement selon les experts. L’objectif de notre projet était d’établir l’impact combiné de la sortie des nouvelles feuilles et de la pluie sur l’efficacité´ de différents fongicides pour mieux cerner la durée d’efficacité´ des traitements.
En 2018 et en 2019, nous avons mené 23 expériences de lessivage au cours de pluies naturelles (13) et simulées (10). Les résultats pour les 10 molécules testées montrent que la croissance du nouveau feuillage est déterminante pour l’efficacité des traitements et que la perte d’efficacité liée au lessivage a moins d’impact. Les pluies naturelles d’intensité faible (< 2 mm/h) permettent une légère redistribution de la bouillie sur les feuilles partiellement protégées lors du traitement. Cependant, cet effet est assez mineur et n’était pas visible pour les pluies de plus de 15 mm. Seuls le Captan et l’Allegro étaient redistribués par les pluies artificielles de 4 mm/h. En considérant que la croissance d’une nouvelle feuille correspond à une perte d’efficacité de 40 %, le projet a permis d’établir un seuil de renouvellement des traitements qui tient compte à la fois de la croissance et du lessivage. Des ajustements quant à la fréquence des traitements sont possibles en fonction des produits utilisés et de leur dose d’emploi. Les résultats de ce projet nous permettront dorénavant de minimiser les incertitudes dans les recommandations et optimiser le nombre de traitements.
En 2018 et en 2019, nous avons mené 23 expériences de lessivage au cours de pluies naturelles (13) et simulées (10). Les résultats pour les 10 molécules testées montrent que la croissance du nouveau feuillage est déterminante pour l’efficacité des traitements et que la perte d’efficacité liée au lessivage a moins d’impact. Les pluies naturelles d’intensité faible (< 2 mm/h) permettent une légère redistribution de la bouillie sur les feuilles partiellement protégées lors du traitement. Cependant, cet effet est assez mineur et n’était pas visible pour les pluies de plus de 15 mm. Seuls le Captan et l’Allegro étaient redistribués par les pluies artificielles de 4 mm/h. En considérant que la croissance d’une nouvelle feuille correspond à une perte d’efficacité de 40 %, le projet a permis d’établir un seuil de renouvellement des traitements qui tient compte à la fois de la croissance et du lessivage. Des ajustements quant à la fréquence des traitements sont possibles en fonction des produits utilisés et de leur dose d’emploi. Les résultats de ce projet nous permettront dorénavant de minimiser les incertitudes dans les recommandations et optimiser le nombre de traitements.