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Grandes cultures, Avertissement No 13, 8 juillet 2022

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Grandes cultures
Légionnaire uniponctuée : diminution des captures, dépistage de larves (champs à risque). Puceron du soya : présence en Montérégie, dépister avant tout traitement. Cicadelle de la pomme de terre : présence faible, sauf en Montérégie-Ouest. Criocères des céréales : quelques observations, mais rarement problématique. Cécidomyie du chou-fleur : certains champs semés tardivement sont à risque. Charançon de la silique : abondances élevées dans un nouveau champ en Capitale-Nationale. Altises du canola : faible risque de défoliation. Rouille jaune : présence dans quelques champs de blé d'automne. Pourriture à sclérotes du soya : risques lors des prochains jours? Fusariose de l'épi : évaluer le risque et stade d'intervention avec un fongicide. Pucerons dans les céréales : quelques cas mentionnés.
 

 
LÉGIONNAIRE UNIPONCTUÉE : LE PIC DE VOL DES PAPILLONS EST PASSÉ, LA SURVEILLANCE DES LARVES EST DE MISE DANS LES CHAMPS À RISQUE
M. Neau 1, J. Saguez 2 et B. Duval 3
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Chercheur (CÉROM)  3. Agronome (MAPAQ)
 
Depuis la semaine dernière, les captures de papillons de légionnaire uniponctuée ont fortement diminué. Depuis le début mai, les captures sont globalement faibles, excepté dans quelques pièges localisés dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, de Lanaudière, de la Montérégie-Est et de l’Outaouais (voir les données ici).
 
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Considérant que les œufs auraient été pondus avant et pendant le pic de vol qui s’est produit la dernière semaine de juin, et tenant compte de la vitesse de développement de l’insecte, liée aux conditions climatiques actuelles (fraîches et humides) favorables à l’insecte, le RAP estime qu’il est temps de dépister les larves de légionnaire uniponctuée dans les champs à risque.

Un dépistage des larves peut être envisagé dans les champs à risque situés dans des secteurs où des papillons ont été capturés, et ce, peu importe le nombre de papillons :
  • Les champs de céréales de printemps et de maïs semés tardivement et mal désherbés (particulièrement les endroits où il y a eu présence ou avec présence de chiendent).
  • Les peuplements denses de céréales et de graminées vivaces.
  • Les prairies situées à proximité des cours d'eau.

Le dépistage de larves a débuté cette semaine dans différentes cultures (prairie, céréales et maïs), à proximité des pièges installés par le RAP Grandes cultures. Plusieurs larves ont été observées dans des champs de maïs en Estrie, dont plusieurs étaient parasitées. De nombreux ennemis naturels peuvent contrôler les populations de légionnaire uniponctuée, ce qui pourrait expliquer les rares et faibles infestations. Le dépistage se poursuivra durant les deux prochaines semaines.
 
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Larve de légionnaire uniponctuée parasitée par une mouche tachinide (œufs encerclés en rouge) (à gauche) et attaquée par une nymphe de punaise (à droite)

Source : P. Petrauskas (CAE Estrie)


Attention de ne pas confondre les larves de la légionnaire uniponctuée avec les larves d’autres espèces comme des vers gris ou l’hespérie des graminées. Des larves de légionnaire uniponctuée à différents stades de développement ainsi que différentes couleurs peuvent être observées au même moment, dans un même champ.
 
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Larves de légionnaire uniponctuée de différentes tailles et couleurs

Source : J. Saguez  (CÉROM)

 
Pour en savoir plus sur l'identification de la légionnaire uniponctuée et la méthode de dépistage, consultez l'avertissement N° 6 du 21 juin 2019.

Le Centre de recherche sur les grains (CÉROM) est à la recherche de larves de légionnaire uniponctuée pour évaluer la présence d’ennemis naturels. Si vous trouvez des larves et que vous pouvez les faire parvenir au CÉROM, contactez le RAP pour les détails de l’envoi (rapcerom@cerom.qc.ca).



PRÉSENCE DU PUCERON DU SOYA DANS CERTAINS CHAMPS EN MONTÉRÉGIE, DÉPISTER AVANT DE DÉCIDER DE TRAITER
S. Mathieu 1, J. Saguez 2, S. Boquel 2 et M. Neau 3
1. Agronome (MAPAQ)  2. Chercheurs (CÉROM)  3. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)
 
Quelques champs de soya présentant des populations parfois importantes de puceron du soya nous ont été rapportés en Montérégie-Ouest (Saint-Patrice-de-Sherrington et Saint-Michel-de-Napierville).

Présentement, le stade physiologique du soya varie du stade végétatif à R2. Cliquez ici pour accéder à un guide sur les stades du soya. À partir du début de la floraison et jusqu’au stade R5, le soya peut subir des pertes de rendement si le seuil d’alerte de 250 pucerons par plant est atteint ET SI la population de pucerons continue d’augmenter. L’atteinte du seuil d’alerte ne signifie pas qu’un insecticide doit être appliqué immédiatement. Il indique qu’il est nécessaire de dépister tous les 3 à 7 jours pour suivre l’évolution des populations de pucerons en comptant le nombre moyen de pucerons par plant et l’abondance des ennemis naturels. Il est donc primordial de faire au moins deux dépistages avant de prendre la décision de traiter afin de vous assurer que les populations de pucerons sont en hausse. La prise de décision quant à une intervention doit aussi tenir compte de la présence des ennemis naturels.

Puisque les populations sont variables d’un site à un autre, le dépistage devrait être fait pour chacun des champs.

En plus du nombre de pucerons par plant, différents facteurs sont à considérer pour la prise de décision quant à un traitement insecticide, tels que l’état de santé de la culture. Certaines variétés de soya peuvent être résistantes ou tolérantes aux pucerons.

Le schéma ci-dessous résume la stratégie d’intervention sous forme d’arbre décisionnel afin de savoir si un traitement insecticide est nécessaire ou non.
 
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Arbre décisionnel pour savoir si un traitement insecticide est nécessaire ou non



Les ennemis naturels sont présents!
Dans plusieurs champs, des coccinelles adultes, pouvant manger jusqu’à 270 pucerons par jour, ont été vues. Des œufs, des larves et des pupes de coccinelles ont aussi été observés, ce qui signifie qu’elles se reproduisent et que les populations d’ennemis naturels vont se développer. Cette augmentation des populations d’ennemis naturels va aider au contrôle des populations de pucerons dans les prochaines semaines. D’autres ennemis naturels peuvent également être observés. Pour aider à leur identification, consultez le carnet de champ du dépisteur du réseau de surveillance du RAP Grandes cultures, la brochure sur la lutte intégrée contre le puceron du soya et l’avertissement  N° 11 du 9 juillet 2021.

L’impact du traitement insecticide sur la mortalité des ennemis naturels pouvant augmenter les risques de réinfestation du puceron et d’autres ravageurs comme le tétranyque à deux points doit être pris en compte. Il est à noter que le risque de réinfestation d’un champ par les pucerons est plus élevé lorsque le traitement est effectué tôt en saison.
 
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Sur le soya : a) Pucerons du soya   b) Masse d’œufs de coccinelle   c) Larve de coccinelle   d) Pupes de coccinelle

Source : S. Mathieu, agr. (MAPAQ)


Pour consulter la liste des insecticides homologués contre le puceron du soya et leurs indices de risque, consultez le tableau des traitements phytosanitaires et risques associés sur SAgE pesticides.

Le dépistage des champs suivis dans le cadre du RAP Grandes cultures débutera la semaine prochaine.

Pour en savoir plus, consultez le bulletin d’information Stratégie d’intervention recommandée au Québec contre le puceron du soya. Vous pouvez aussi visionner la courte vidéo Le dépistage du puceron du soya en cinq points.



LUZERNIÈRES : FAIBLE PRÉSENCE DE CICADELLES, SAUF POUR UN SECTEUR EN MONTÉRÉGIE-OUEST
M. Neau 1, J. Saguez 2 et H. Brassard 3
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Chercheur (CÉROM)  3. Agronome (MAPAQ)
 
Jusqu’à maintenant, les populations de cicadelle de la pomme de terre (CPT) sont très faibles ou absentes dans la majorité des luzernières suivies dans le cadre du RAP Grandes cultures. C’est à Saint-Anicet, en Montérégie-Ouest, que l’abondance de CPT est la plus élevée; le seuil d’intervention avait été atteint la semaine dernière, mais la population a fortement diminué depuis le dernier dépistage, en raison de la fauche qui a été réalisée.

Considérant l’impact que cet insecte peut avoir sur le rendement et la qualité du fourrage, la vigilance reste de mise. Un dépistage des prairies est suggéré, en particulier dans les luzernières en implantation, et ce, avant même de voir les symptômes apparaître. Le dépistage des insectes devrait se faire tous les cinq à sept jours. Dans le cas de fortes populations, le suivi peut devenir nécessaire jusqu’à la mi-août. Puisque les cicadelles sont très mobiles et qu’elles peuvent se déplacer d’une culture à l’autre pendant la saison, il est possible que les populations remontent dans les luzernières au cours des prochaines semaines.
 
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Dommages de cicadelle sur un plant de luzerne

Source : A. Lasalle, agr. (Club du bassin La Guerre)


Pour plus d’information, consultez l’avertissement N° 11 du 23 juin 2022 et la fiche technique La cicadelle de la pomme de terre dans la luzerne.



CRIOCÈRES DES CÉRÉALES : QUELQUES OBSERVATIONS EN 2022, MAIS RAREMENT PROBLÉMATIQUES
M. Neau 1, J. Saguez 2, B. Duval 3 et H. Brassard 3
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Chercheur (CÉROM)  3. Agronomes (MAPAQ)
 
Au cours des dernières semaines, quelques larves de criocères des céréales et des dommages de faible intensité ont été observés dans quelques champs de blé à travers la province. Les larves s’alimentent du tissu végétal situé sur le dessus des feuilles de céréales, entre les nervures, laissant apparaître des stries blanches sur le feuillage. Cela permet de les localiser facilement.
 
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Dommages de larves de criocère des céréales dans le blé

Source : B. Duval, agr. (MAPAQ)

 
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Larves de criocères sur des feuilles de blé

Source : J. Saguez (CÉROM)

 

Les larves ont un corps mou, bombé et recouvert d'une substance visqueuse mélangée d'excréments noirs. Elles sont de couleur brun verdâtre, mais juste avant d’entrer en pupaison, elles se débarrassent de la substance visqueuse et laissent apparaître un corps jaune orangé qu’il ne faut pas confondre avec les pupes de coccinelles.
 
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Larve de criocère vs pupe de coccinelle

Source : J. Saguez (CÉROM)


Aucun seuil économique d’intervention n’est validé au Québec. Les interventions phytosanitaires ne sont généralement pas nécessaires pour lutter contre cet insecte, car il est très bien contrôlé par une espèce de guêpe parasitoïde.

Si vous avez un cas d’infestation, contactez votre responsable régional RAP Grandes cultures du MAPAQ ou envoyez un courriel à rapcerom@cerom.qc.ca.

Pour plus d’information sur les stratégies de dépistage et d'intervention, consultez la fiche technique Criocère des céréales.
 


CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR : CERTAINS CHAMPS SEMÉS TARDIVEMENT SONT À RISQUE
M. Neau 1, H. Brassard 2, D. Froment 2 et S. Boquel 3
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Agronomes (MAPAQ)  3. Chercheur (CÉROM)
 
Plusieurs champs de canola sont encore à un stade sensible à la cécidomyie du chou-fleur (CCF), notamment au Bas-Saint-Laurent et au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le canola est le plus à risque du stade rosette (BBCH 30) au stade où les boutons floraux des inflorescences secondaires sont individuellement visibles, mais encore fermés (BBCH 58).

Dans l’ensemble des champs dépistés par le RAP Grandes cultures, les populations restent faibles, sauf pour un champ à Saguenay (voir les données ici). En raison des populations élevées de CCF qui s’y retrouvent (plus de 100 CCF/piège/jour), ce champ nécessite une attention particulière jusqu’à ce que les stades sensibles soient dépassés.

La meilleure façon de suivre les populations et d’évaluer le risque pour un champ est de dépister l’insecte à l’aide de pièges à phéromone. Les champs semés tardivement sont plus susceptibles d’avoir des dommages causés par ce ravageur. Une vigilance accrue dans ces champs est donc recommandée.

La grande capacité de compensation du canola peut réduire l’impact de ce ravageur sur le rendement, même en présence d’une population abondante. En effet, des données préliminaires ne montrent aucune relation entre le taux de capture de CCF et le rendement en canola à des densités inférieures à 40 CCF/piège/jour. Une légère tendance à la baisse du rendement est cependant observée avec des captures supérieures. Toutefois, ces observations sont à confirmer par une étude plus approfondie. Ainsi, une intervention avec un insecticide serait à envisager en dernier recours.

Pour plus d’information, consultez la fiche technique La cécidomyie du chou-fleur et le Guide des ravageurs et des ennemis naturels du canola au Québec.



CHARANÇON DE LA SILIQUE : ABONDANCES ÉLEVÉES DANS UN NOUVEAU CHAMP DE LA CAPITALE-NATIONALE
M. Neau 1, H. Brassard 2, D. Froment 2 et S. Boquel 3
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Agronomes (MAPAQ)  3. Chercheur (CÉROM)
 
En plus des deux champs de la semaine dernière qui atteignaient ou dépassaient le seuil d'intervention de 20 à 40 adultes par 10 coups de filet fauchoir, un nouveau site dans la Capitale-Nationale était près du seuil d'intervention alors que le canola était à un stade sensible. Pour rappel, le dépistage de ce ravageur se fait à l’aide d’un filet fauchoir, à 5 stations réparties aléatoirement dans le champ, dès l’apparition des premiers boutons floraux (BBCH 50) jusqu’à la fin de la floraison (BBCH 69). Dans tous les autres champs suivis jusqu’à maintenant, les valeurs sont faibles (< 6 adultes par 10 coups de filet fauchoir). Les champs semés plus tardivement seront surveillés dans les prochaines semaines.

Ne pas oublier que le charançon de la silique peut être contrôlé par des ennemis naturels tels que des guêpes parasitoïdes. Pour en savoir plus sur la pertinence d’un traitement, consultez l’avertissement N° 12 du 30 juin 2022.

Pour plus d’information, consultez la fiche technique Charançon de la silique et le Guide des ravageurs et des ennemis naturels du canola au Québec.



ALTISES DANS LE CANOLA : FAIBLE RISQUE DE DÉFOLIATION
M. Neau 1, H. Brassard 2, D. Froment 2 et S. Boquel 3
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Agronomes (MAPAQ)  3. Chercheur (CÉROM)
 
La majorité des champs de canola suivis par le RAP Grandes cultures ont atteint le stade 5 feuilles et ne sont plus à un stade sensible à la défoliation causée par les altises. Les champs, dont le semis a été retardé en raison de pluies abondantes, sont quant à eux en voie d’atteindre ce stade. Les taux de défoliation observés dans ces champs restent faibles (inférieur à 10 %). Il est à noter qu’à cette période de l’année, les altises deviennent moins actives et sont donc moins problématiques. Le risque de dommages par les altises dans les semis tardifs est donc limité.

Pour plus d’information, consultez la fiche technique Altises du navet et altise des crucifères et le Guide des ravageurs et des ennemis naturels du canola au Québec.



ROUILLE JAUNE PRÉSENTE DANS LE BLÉ D’AUTOMNE POUR QUELQUES RÉGIONS
T. Copley 1, Y. Dion 2, B. Duval 2, S. Brousseau-Trudel 2 et H. Brassard 2
1. Chercheuse (CÉROM)  2. Agronomes (MAPAQ)
 
La rouille jaune (Puccinia striiformis f. sp. tritici) a été détectée en Estrie et en Montérégie dans quelques champs de blé d’automne. En raison des stades avancés dans les céréales d’automne, aucune intervention n’est nécessaire. Par contre, la situation est à surveiller pour le blé de printemps, car la rouille jaune présente sur le blé d’automne pourrait se propager au blé de printemps.

La rouille jaune se manifeste sur les feuilles de blé par des pustules jaune à orange, de forme allongée et disposées en lignes parallèles entre les veines de la feuille. Elle se distingue de la rouille brune qui présente des pustules disposées de façon aléatoire sur les feuilles. Une seule pustule (lésion) de la rouille jaune peut se propager sur l’ensemble de la feuille, la privant ainsi de sa capacité de photosynthèse. Même avec un faible niveau d’infestation, cette maladie fongique peut donc ralentir la croissance et, lorsque la feuille étendard est atteinte, elle peut potentiellement affecter le rendement.

Au moins un dépistage par semaine est recommandé lorsque la rouille jaune est présente dans une région, et au moins deux dépistages par semaine lorsqu’un champ est atteint par la maladie. Une intervention peut être envisagée avant que 5 % de la surface de la feuille étendard ne soit atteinte (environ 4 lésions d’un centimètre de longueur). L’application d’un fongicide contre la rouille jaune se justifie surtout en fonction du stade de la culture et pour réduire les pertes de rendement, soit au stade montaison du blé et jusqu’à l’épiaison. Notez que certains fongicides sont homologués contre la rouille jaune et la fusariose de l’épi. Donc, si la rouille jaune est présente dans un champ de blé en floraison et que celui-ci est également à risque pour la fusariose de l’épi (consultez Agrométéo Québec), une seule application d’un fongicide homologué contre les deux peut se faire! Après la floraison, l’intervention avec un fongicide n’apporte plus de gain significatif. Il faut aussi prendre en compte le délai d'attente avant la récolte des produits.

Consultez SAgE pesticides pour obtenir des informations sur les produits contrôlant les maladies.

Pour plus d'information, consultez le bulletin d'information N° 2 du 12 juin 2018 sur la rouille jaune.
 
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Feuille de blé d’automne infectée avec la rouille jaune (flèches jaunes) et la rouille brune (flèches rouges)
Les pustules de la rouille jaune se présentent en stries et celles de la rouille brune sont disposées de façon aléatoire.

Source : T. Copley (CÉROM)




POURRITURE À SCLÉROTES DU SOYA : QUELS SONT LES RISQUES AU COURS DES PROCHAINS JOURS?
T. Copley 1, B. Duval 2, S. Mathieu 2, H. Brassard 2, Y. Faucher 2 et Y. Dion 2
1. Chercheuse (CÉROM)  2. Agronomes (MAPAQ)
 
Les dépistages de dépôts de sclérotes dans 19 champs de soya repartis à travers la province (Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Lanaudière, Laurentides, Mauricie, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean) afin de surveiller le développement d’apothécies indiquent qu’aucune apothécie ne s’est développée depuis la semaine dernière. Sans la présence d’apothécies, le risque d’infection est absent. Selon les modèles prévisionnels agroclimatiques développés au CÉROM, les prévisions jusqu’au 11 juillet indiquent toutefois un niveau de risque élevé de germination des apothécies dans les prochains jours pour les régions de la Capitale-Nationale, de Lanaudière, des Laurentides et de la Mauricie. Cependant, cette information doit être interprétée en tenant compte des autres facteurs (voir l’avertissement N° 12 du 30 juin 2022) qui régulent le risque réel d’infection sur les plants, car plusieurs conditions doivent être réunies pour que le champignon affecte les plants. Pour les autres régions, les niveaux de risque demeurent faibles pour le moment.

Les modèles prévisionnels indiquent que le vent est un facteur très important, réduisant le développement des apothécies en raison de sa capacité à assécher le sol même en période pluvieuse et en particulier lorsque les rangs ne sont pas fermés. Au cours des deux dernières semaines, les vents ont justement contribué à assécher le sol et ont ainsi nui à la germination des apothécies. La période critique pour l’infection est pendant la floraison (stade phénologique R1 à R3), mais si les conditions climatiques ne sont pas favorables à la germination des sclérotes et que la surface du sol est sèche, le risque devient faible.
 
 
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Dépôt de sclérotes ayant fructifié

Source : Y. Faucher, agr. (MAPAQ)


Pour plus d’information concernant la maladie, consultez les documents suivants :



FUSARIOSE DE L’ÉPI : ÉVALUATION DU RISQUE ET STADE D’INTERVENTION AVEC UN FONGICIDE
Y. Dion 1, T. Copley 2, B. Duval 1 et H. Brassard 1
1. Agronomes (MAPAQ)  2. Chercheuse (CÉROM) 
 
Dans certaines régions et selon la date de semis, les cultures de blé de printemps et d’orge sont en épiaison et seront bientôt en floraison. Il est approprié dans ces circonstances d’évaluer le risque d’infection par Fusarium. Si une intervention avec un fongicide se justifie, elle doit être faite en prévention de l’infection, puisque la répression de la maladie n’est pas efficace si l’infection est déjà présente. Le stade critique d’infection du blé est au moment de la floraison et chez l’orge, dès l’épiaison. Pour des résultats optimaux chez le blé, une intervention avec un fongicide se fait en début de floraison. On cible au moins 75 % des plants complètement épiés et ne dépassant pas la mi-floraison. Le stade idéal est en tout début de la floraison, dès l’apparition des premières anthères chez le plus grand nombre d’épis du champ. Chez l’orge, l’intervention doit viser le stade où un maximum d’épis sont bien dégagés de la gaine, sans tarder.

Pour plus d’information, consultez la fiche technique La fusariose de l'épi chez les céréales.

De nouvelles cartes interactives des niveaux de risque sont accessibles. Cliquez sur ce lien pour accéder à la nouvelle plateforme et aux cartes.

Consultez SAgE pesticides pour obtenir des informations sur les produits contrôlant les maladies.



PUCERONS DANS LES CÉRÉALES : QUELQUES CAS MENTIONNÉS
J. Saguez 1, S. Boquel 1 et B. Duval 2
1. Chercheurs (CÉROM)  2. Agronome (MAPAQ)
 
Les conditions météorologiques actuelles semblent être favorables au développement des pucerons, que ce soit dans le soya (voir plus haut) ou bien dans d’autres cultures telles que les céréales. Des colonies de pucerons ont, par exemple, été observées au Saguenay–Lac-Saint-Jean dans un champ d’avoine et en Montérégie dans du blé de printemps. Ces insectes piqueurs-suceurs peuvent parfois transmettre des virus, notamment celui de la jaunisse nanisante de l’orge. Toutefois, les pucerons sont généralement bien contrôlés par leurs ennemis naturels (coccinelles, guêpes parasitoïdes, champignons entomopathogènes, etc.). Il est donc rarement justifié de traiter contre ces ravageurs, étant donné l’impact (mortel) que peut avoir un traitement sur les ennemis naturels.

Plus d’informations seront communiquées dans l’avertissement de la semaine prochaine.
 
Image Agri-Réseau

Puceron bicolore des céréales (Rhopalosiphum padi)

Source : J. Saguez (CÉROM)

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Colonie de pucerons sur une feuille de blé de printemps

Source : J. Saguez (CÉROM)

 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.


 
Cet avertissement a été révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseur du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Grandes cultures
Date de publication : 08 juillet 2022

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