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Est-ce possible d'expliquer la variabilité du rendement à l'intérieur d'une bleuetière?

Un projet portant sur la régie de l’eau dans le bleuet sauvage cultivé a été réalisé à l’Ascension-de-Notre-Seigneur et à Saint-David-de-Falardeau de 2015 à 2018 (Boivin et coll., 2019). Les résultats de ce projet n’ont pas permis d’établir de relation entre les différents régimes hydriques à l’étude et le rendement en fruits. Cela suggère donc que la culture n’a subi aucun stress hydrique conséquent à un manque d’eau. Cependant, la grande variabilité de rendement observée à l’intérieure des quatre bleuetières suivies, suggère plutôt une difficulté à établir des relations, que l’absence de relations.  

Par exemple, parmi les 54 parcelles qui ont fait l’objet d’un suivi dans un site en 2018, les rendements mesurés ont varié de 874 à 11 652 lb/acre.  Il y avait autant de parcelles irriguées et non irriguées qui se retrouvaient à la limite inférieure, qu’à la limite supérieure. Des facteurs, plus « puissants » que le régime hydrique explique certainement cette variation de rendement.

Cela dit, une partie de cette variabilité est probablement attribuable à la variabilité génétique qui est observée dans les bleuetières. Contrairement à la plupart des cultures commerciales, le matériel végétal utilisé n’est pas implanté et génétiquement identique, mais déjà présent avec la variabilité génétique qui caractérise une population naturelle. Toutefois, il serait surprenant que la variabilité génétique explique en totalité la variabilité des rendements. Les problèmes liés à la pollinisation ont d’ailleurs fait l’objet d’un rapport (Jesson et coll., 2014). Hormis la variabilité génétique et la pollinisation, les éléments qui composent l’environnement immédiat de la plante ont certainement une influence et il est probable qu’il soit possible d’intervenir sur certains d’entre eux. 

Les résultats du projet qui s’est terminé en 2018 ont toutefois démontré que le prélèvement quotidien en eau est généralement de 50 % inférieur à la demande en évapotranspiration potentielle ou tout au plus de 2,5 mm. Un suivi a été effectué en continu en ce qui a trait au prélèvement en eau de la culture, et ce, en plusieurs points des bleuetières à l’étude à l’aide de sondes TDR. Ces mesures indiquent que, dans le contexte actuel de production, le bleuet nain est une culture avec un besoin en eau qui peut être qualifié de faible.

En absence de contrainte, le prélèvement en eau de la culture « s’ajuste » à la demande en évapotranspiration de la journée. Par exemple, une journée où la température de l’air est élevée et l’humidité relative est faible et où la vitesse du vent est élevée sera plus exigeante pour une culture. Le prélèvement moyen en eau des bleuetières à l’étude a été relié au rendement moyen de ces dernières. Ainsi, plus les prélèvements en eau étaient élevés, plus les rendements tendaient à être élevés. Cette relation pouvait aussi être établie avec le prélèvement mesuré en année de végétation. Autrement dit, il est déjà possible d’identifier le potentiel de rendement une année avant la récolte.

Le prélèvement en eau mesuré suggère aussi que le potentiel de rendement des bleuetières suivies est fort probablement plus élevé. Actuellement, de 50 % inférieur à la demande en évapotranspiration potentielle dans les bleuetières suivies, la plupart des cultures atteignent 100 % de l’évapotranspiration potentielle à leur maximum de développement. Cela ne veut pas dire que les rendements pourraient doubler, mais cela indique qu’ils auraient le potentiel d’être plus élevés.
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Organisation : Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA)
Auteur(s) : Boivin, C., J. Vallée, A. Lamontagne, P.-O. Martel
Date de publication : 15 avril 2020

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