Carotte et céleri, Avertissement No 14, 24 août 2023

Populations de punaises ternes dans le céleri variables. Hausse des symptômes de tache cercosporéenne et de tache alternarienne. Cas de cœur noir et de gerçure du pétiole stables. Cultures de couverture.
 
 
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS

Les récoltes de carottes se poursuivent dans toutes les régions. En Montérégie-Ouest, les récoltes de céleris-branches et de céleris-raves se poursuivent.


INSECTES

Punaises (céleri)
Les populations de punaises ternes sont stables ou en augmentation. Dans certains champs, ce sont les larves qui augmentent et dans d’autres champs, ce sont les adultes qui sont plus nombreux. Des interventions sont justifiées dans les deux types de céleri lorsqu'il y a observations de dommages d’alimentation au cœur des plants.

Les seuils d’intervention contre les punaises dans le céleri se trouvent dans cet avertissement.

Mouche de la carotte
On rapporte très peu de capture dans le réseau de piégeage.  Pour des détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez cet avertissement.

 
MALADIES

Tache cercosporéenne (carotte)
Dans toutes les régions, on observe une hausse des symptômes de tache cercosporéenne et quelques symptômes de tache alternarienne. Les symptômes demeurent généralement sur les feuilles du bas, mais de plus en plus de taches sont observées sur les feuilles du haut et sur les pétioles. Les régies fongicides se poursuivent avec les conditions favorables actuelles et à venir, particulièrement dans les champs plus avancés où l’humidité du feuillage peut perdurer.

Dans le céleri, les symptômes de brûlure cercosporéenne sont peu observés.

Septoria (Septoria apiicola)  (Céleri)
Il n’y a pas eu de nouveaux foyers de septoria détecté dans de nouveaux champs. Les foyers déjà existants ont été récoltés ou arrachés pour éviter toute possibilité de la propagation de cette maladie.

 
DÉSORDRES (céleri)

Les cas de cœur noir (déséquilibre en calcium) et de gerçure du pétiole (carence en bore) dans le céleri sont stables. Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez les pages 4 et 5 de cet avertissement. Pour plus de détails sur les symptômes de gerçure du pétiole, les causes et les traitements, consultez les pages 2 et 3 de cet avertissement.

  
CULTURES DE COUVERTURE

Après la récolte des cultures ou l'abandon d'un champ, il est recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). L’implantation de cultures de couverture joue plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent aussi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.

Ci-dessous, quelques documents permettant de mieux connaître les espèces végétales à privilégier ainsi que des informations sur les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique :
  • Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
  • Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines
  • Guide des cultures de couverture en grandes cultures
  • Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée
  • Engrais verts et cultures intercalaires
  • Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture

 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. 



Cet avertissement a été rédigé par Katie Blondeau, agronome (MAPAQ), en collaboration avec Roger Francis Bioka-Kiminou, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP. Édition : Amélie Picard, agronome, M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.